Après avoir vadrouillé un peu sur la cote Est au Sud d’Auckland au volant de ma Mitsubishi sans trop savoir où j’allais. Je me suis arrêté dans la Bay of Plenty. C’est dans cette région qu’il y 1 siècle les premiers Maoris sont arrivés sur leur wakas (pirogues) venus de Polynésie. Ici la culture maorie est très présente mais c’est également dans cette région que sont cultivés la majorité des kiwis du pays. Avec Te Puke la capitale mondiale du kiwi et Tauranga la ville principale de la région et 2ème port néo zélandais. J’avais quelques contacts dans des chantiers navals du coin mais pour l’instant ils n’ont pas besoin de moi.
Après quelques jours à vagabonder dans la région, de backpackers en backpackers, j’ai décidé de m’installer Mount Maungunai. C’est une station balnéaire à 10 min de Tauranga, ça doit être surpeuplé l’été mais juste avant la saison comme en ce moment c’est parfait. J’ai l’impression d’être au Pays Basque hors saison ! (pour ceux qui voient)
Mount Maungunai est une langue de terre finissant par une petite montagne le Mount Maungunai. D’un coté l’océan et les spots de surf, de l’autre un lagon tranquille donc toutes les orientations de vent possible. (Encore mieux qu’a Frontignan Clem).
J’ai trouvé un appart en collocation avec 3 Argentins (Mati, Federico et Eloïse) au pied du Mount. On habite dans un immeuble où les apparts sont loués aux touristes l’été, on doit partir en décembre. (Ça tombe bien je crois que j’ai déjà un truc de prévu en décembre) Donc un appart nickel avec piscine et spa ainsi que salle de sport et sauna à disposition. Je suis à 50 m des plages de chaque cotés. Le couple Federico et Eloïse travaillent dans la cueillette et l’emballage de kiwi alors que Mati les disposent sur l’étalage d’un magasin de fruits et légumes. Ça tombe bien car il ne mange que des fruits et légumes non cuits (Raw Food). C’est un adepte de la méditation et du yoga, il est trop marrant. Il va falloir que je test.
Comme vous avez dut le comprendre, le coin est top pour faire du kite, il faut aussi que je m’achète une planche de surf car les vagues peuvent être magnifiques, et je dois participer aux régate de bateaux organisées tous les mercredi soir au Yacht Club de Tauranga.
Je me suis aussi arrêté dans la région parce qu’il est assez facile d’y trouver des petits boulots entre la cueillette de fruits et la zone touristique, il y a de quoi faire. Et étant donné que depuis le Tour Duf début aout je n’ai quasiment pas travaillé et beaucoup voyagé, il est temps de re remplir les caisses avant d’aller plus loin.
Je suis donc serveur dans un restaurant et livreur de pizza le soir et je travaille à l’usine de poissons certain jour. Je ne sais pas si je vais tenir longtemps mais je me fais des sous. Petite anecdote, le premier soir où j’ai livré des pizzas, je me suis fais arrêter pour excès de vitesse. Une amende de 170$ alors que j’en ai gagné que 40$.
Je suis aussi allé visiter l’arrière pays un weekend avec Espen un norvégien rencontré dans un bar. Des montagnes, des lacs, des forêts, des geysers…
toute la Nouvelle Zélande comme dans les libres. Roturoa avec ces sources thermales et ces mares de boues bouillonnantes.
Des papis tout de blanc vêtus qui jouent au Bowling (une sorte de pétanque) sur un green le dimanche matin, So british.
Arrivé le 1er octobre à 23h30 à l’aéroport d’Auckland, le contrôle de douane passé 1h30 plus tard, parce qu’il me restait un peu de terre Corse sur les semelles de mes chaussures de rando. On est sur une île il ne faut pas l’oublier et ils se protègent comme ils peuvent du monde extérieur. Une 1ère nuit (où je n’ai pas fermé un œil d’ailleurs, 11h de décalage horaire) dans une auberge de jeunesse (backpackers ici) en plein centre d’Auckland. C’est un peu l’usine, 500 lits, un immense café internet et plein de jeunes allemands et australiens qui viennent tenter l’aventure néozélandaise.
Auckland est la plus grosse ville du pays avec 1,3 millions d’habitants elle représente plus d’un quart des kiwis. La population cosmopolite se compose de 55% d’européens, 15% de polynésiens, 19% d’asiatique et 11% de maoris. C’est la plus grande ville polynésienne du monde. La ville bâtie sur des volcans plus ou moins actifs s’étend largement autour d’un isthme et d’un golf de l’Océan Pacifique à l’Est mais aussi à l’Ouest face à la mer de Tasmane. Comme son nom l’indique le coté Pacifique et assez calme alors qu’à l’Ouest la mer de Tasmane est très souvent démontée, on est proche des 40ème rugissants je vous le rappelle. Une multitude d’îles autour d’Auckland servent de banlieues ou de sanctuaires naturels. Le tout bercé par un climat subtropical humide.
J’arrive à la fin de l’hiver, le climat à l’air assez agréable, ça ressemble au pays basque. Il fait beau plusieurs fois par jour mais il peut toujours pleuvoir et il y a du vent presque tous les jours. En une semaine à Auckland je n’ai pas vu moins de 20 nœuds. J’ai donc pu tester le kit surf dans l’Océan Pacifique avec une très belle session à Mission Bay, la plage principale d’Auckland. Ici on ne fait pas semblant de faire du bateau, il y a en permanence des voiles sur l’eau et surtout pour le régates du mercredi soir. Ce n’est pas pour rien que qu’Auckland s’appelle the City of Sail.
Au niveau de l’accueil les néozélandais ne m’ont pas déçu, j’ai passé mon premier weekend chez Mat et Jacquie des couchsurfers qui s’apprêtent à faire un tour du monde en décembre. Ensuite je suis allé passer quelques jours chez Jamie et ses colocataires dans une grande maison avec pas mal de passage et d’autres couchsurfers.
C’était exactement la Contresta d’Auckland avec en plus une petite cabane dans un arbre à 10 m de haut pour observer la mer. Donc quelques jours biens sympas avec des gens du coin, c’est plus facile pour débuter et régler les derniers détails. Comme acheter une voiture par exemple.
J’ai acheté une des voitures les plus rependus ici, un break Mitsubishi Legnum essence et 4 roues motrices s’il vous plait. Payée en billets de 20$ environs 10€. Avec le volant à droite, ce n’est pas une option ici, un peu déroutant au départ mais on s’y fait. Une fois assuré et le plein d’essence fait, j’ai pris la route direction le Sud pour profiter des magnifiques paysages que peu offrir la Nouvelle Zélande. Très vallonné et très vert avec plein de moutons partout.
Je vous écris sur la table d’un bar où je bois une grande Tiger (ça semble être une bière locale) ce qui n’est pas si banale à Singapour. En effet, à Singapour 24h/24 vous pouvez trouvez un Mc Delux, un capuccino, le dernier téléphone Samsung mais une bière c’est moi évident. Je vois plusieurs raison à cela ! Singapour est composée de 76% de chinois, 14% de malais, 9% d’indiens (traces d’européens, crustacés, E117…). Or les chinois ne sont pas de gros buveurs car ils tiennent mal l’alcool (ils ont une flore intestinale différente de la notre) et les malais sont musulmans. C’est pourquoi selon moi il y a très peu de bar à Singapour. 1 exemple : au Changi airport, un des plus bel et plus grand aéroport du monde. Il y a une trentaine de café bar qui servent des mocca, chocolat chaud et capuccino mais je n’ai trouvé qu’un seul bar servant de la bière et diffusant Liverpool-Everton (0-0) à la 32ème min. Comme vous l’avez sans doute deviné je passe la nuit dans l’aéroport à attendre mon vol très top demain matin. Je subis toujours le décalage horaire.
Singapour est une cité-Etat et ile au bout de la péninsule malaise au niveau de l’équateur, j’ai eu la chance d’y tomber juste le week-end du Grand prix de F1 (de nuit et en pleine ville s’il vous plait). Une sacrée réussite d’après les journaux locaux, ils disent même que Monaco à du souci à se faire pour rester compétitif. Ils mettent le paquet les asiatiques, un peu chauvin quand même.
Ce qui frappe lorsque l’on se promène dans Singapour, c’est la propreté de la ville, presque inquiétant. On dirait presque qu’ils passent le karcher la nuit (je n’ai pas vu) à en rendre jaloux Nicolas. Il parait même que ce serait la ville la plus sure du monde. En effet, les gens sont très accueillants et près à vous aidez. Aujourd’hui je me suis fais payer 2 billets de bus et une bouteille d’eau fraiche dans la rue uniquement parce que je n’avais pas la monnaie en pièces.
Coté architecture, c’est assez impressionnant de se promener dans les rues de Singapour, quand on pense qu’il y a moins de 200 ans un comptoir britannique s’installait à ici et que cette ile est indépendante depuis à peine 40 ans. Les grattes ciel les plus modernes côtoient les temples bouddhistes et les façades coloniales du temps où Sir Raffles édifia ce point passage maritime entre l’Europe et l’Asie. Que ce soit à China Town, Little India ou Arab Street, il y a autant de style que de cultures différentes à Singapour tout en ayant une économie prospère et moderne. Singapour serait presque fashion, j’ai quand même vu des jeunes danser la Tecktonic mais sur du funk. C’est plus marrant.
Et puis l’ile reste coincée entre la Malaisie et l’Indonésie, il reste donc quelques endroits non urbanisés. Comme l’ile de Palau Ubin au Nord Est à 15 min de bateau où la forêt tropicale et la mangrove règne toujours. Je n’irais tout de même pas tremper un orteil dans l’eau entourant Singapour. [Torres de Liverpool vient de marquer à la 58ème min]
L’autre truc sympa c’est que l’on peu manger pour rien ! En allant dans les petits restos chinois ou indiens, il ne faut pas avoir peur ni de l’hygiène ni de manger avec les doigts ni de manger épicé voir très épicé. Buvez du Coca si vous ne le sentez pas. Dans certain restos indiens ils prennent des feuilles de bananiers comme assiette et je vous conseille d’observer votre voisin pour voir comment on fait des boules de riz avec les doigts sans en mettre partout. Je n’y arrive toujours pas.
[2ème but magnifique de Torres à la 62ème min]
Une expérience marrante à faire également est d’observer vers 6-7 h les gens qui sortent de la Financial Tower. Ils n’ont pas l’air si heureux que ça et il y a 2/3 de femmes qui sortent à cette heure là de la tour. Soit il y a plus de femme à y travailler (argument féministe), soit les femmes quittent le travail plutôt que les hommes (argument misogyne). J’attends des explications !! La dernière constatation c’est que environ 60% des personnes qui sortent de cette tour ont leur portable à la main. Soit pour téléphoner, soit pour écrire et lire des SMS soit juste à la main. Je vous laisse réfléchir la dessus.
[Liverpool a gagné 2-0]
Et moi je suis tombé malade avec la clim de l’aéroport.
Pour ceux qui aiment le farniente et les sport outdoor c’est une destination géniale.
Reprenons du début, on est parti le vendredi 5 Septembre de Quimper Cécile, moi et le Camion (après un mois à dormir dedans je le considère désormais comme une personne à part entière).
1ère halte à Montpelier chez Benoit un pote de Cécile et accessoirement vigneron (le « Mas Gordou » près du Pic Saint Loup). Après une bonne soirée bien arrosée mais peu habillée, nous sommes invités chez Benoit pour le barbecue dominical. Le soir nous partons vers les calanques de Marseille et plus précisément Calelongue, secret spot obtenu auprès de Fanchic la marseillaise.
Le lendemain baignade et promenade dans les calanques puis on prend le bateau de nuit direction Porto-Vecchio.
Mardi 9, 1er jour en Corse, baignade et snorkling à la splendide plage de Santa Giulia. L’eau chaude et turquoise, c’est le paradis et heureusement qu’on a un appareil photos aquatique.
Le soir on va dormir dans la montagne à la rencontre des bergers corses hurlant pour retrouver leurs chèvres.
Le lendemain on se dirige vers les aiguilles de Bavella. On crapaüte dans les rochers, on s’entraine à l’escalade sans quitter la mer des yeux 2000 m plus bas. En redescendant, petite baignade dans les piscines naturelles des rivières de montagne.
Jeudi 11, visite de Bonifacio, son vieux port, ses yachts, ses falaises blanches et son eau turquoise et sa chaleur étouffante.
Le soir on se pose près d’une petite plage déserte, on se croirait sur la cote de granite rose avec l’eau chaude en plus.
Le lendemain farniente au même endroit. Puis direction Cotti Chiavari dans la forêt sur les hauteurs d’Ajaccio. Sur la route c’est là que le DRAME est arrivé. Deux mignons petits marcassins ont traversé la route en plein virage juste devant le camion. Et vu le choc, au mieux il en reste un.
Samedi 13, ballade dans le petit blaid de montagne et direction Curzu d’où l’on compte bien faire une rando de deux jours. Sur la route, au couché du soleil on passe par les calanques de Piana, c’est magnifique.
A Curzu, il pleut des cordes toute la nuit, on se réveil à 5h mais on recouche car il pleut trop pour marcher. Au final on part à midi pour rejoindre Girolata. Ce n’est pas une marche trop longue (5h) mais assez sportif car il y a 900 m de dénivelé. Peu de temps après avoir passé le point culminant, Cécile se bloque le dos en dérapant dans la descente. La suite est assez rude, on marche au ralentit, j’ai deux sac à porter et je crève de chaud sous ma veste de care lors d’une grosse averse. Heureusement nous sommes récompensés en arrivant à Girolata, une petite plage avec un mouillage et un ponton uniquement accessible par la mer ou en rando. Nous sommes accueillis à la cabane du berger un gite d’étape très sympa avec un hôte parisien supporter du PSG qui met l’ambiance.
Lundi 15, nous quittons Girolata et les petites cabanes en bois où nous avons dormis. En passant par le chemin du facteur nous avons un superbe panorama sur la baie de Girolata, et la péninsule de Scandola protégé par l’UNESCO.
On n’arrête pas de croiser des vaches qui descendent de la montagne après l’orage de la veille. Sur le retour Cécile à toujours mal au dos mais elle continue quand même! De retour au camion, un peu fatigués nous continuons vers le nord direction la plage d’Algajola.
Le lendemain on trouve une petite crique assez tranquille hormis les petits poissons qui mordent les jambes lorsqu’on se baigne. Ensuite direction le désert des Agriates.
Mercredi 17 on se réveille dans le désert des Agriates, c’est aride, très vallonné mais la végétation y est très dense. Après 12 km de piste défoncé que le camion franchi telle un 4x4 nous arrivons à la plage de Salencia qui est parait il la plus belle plage de Corse. L’eau y est turquoise, le sable est blanc et fin, il y a un petit point d’eau derrière la dune, c’est paradisiaque.
Le soir nous sommes une fois de plus dérangé par un marcassin qui hurle près du camion (surement à la recherche de ses potes).
Le lendemain on loue des kayaks à Saint Florent, on longe la cote et on tombe sur plein de jolies criques. Nous finissons par remonter une petite rivière qui vient des Agriates, là on est vraiment pénard hormis les moustiques qui m’agressent encore une fois (ils ne m’ont pas quittés du voyage).
Vendredi 19, on visite Bastia, de gros orages descendent de la montagne, il pleut une bonne partie de la journée mais à chaque éclaircie, les couleurs sont hallucinantes. On se fait un bon resto corse pour fêter la fin des vacances.
Le lendemain on prend le bateau de Bastia pour Marseille et on rejoint Clément à Montpelier après avoir rempli le camion de « Mas Gordou ». Et quelle coïncidence, Anaïs et la Zouze passaient justement le week end chez Clément.
Le dimanche on a pris tôt la route vers la Bretagne en prenant soin d’oublier sur le bord de la route 2 kg de charcuterie corse !!!!
Je finis le boulot à Brest dans deux jours, j'ai plein de dossiers a finaliser. J'ai multe papiers administratifs à compléter surtout que l'on part ce week end en Corse avec Cécile. Autant dire que le retour du Portugal a été assez speed. Mais vivement la Corse, ces plages ensoleillées et ces montagnes étouffantes... au programme : rando kayak et plongé sur la cote ainsi que treck et escalade dans les terres saupoudré de fromages et charcuteries corses. ça devrait nous changer des deux uniques journées estivales rencontrées dans le sud finistère depuis deux semaines.